Mélodie pour un piano blanc

Dans un village de Hongrie
Une maison pleurait la nuit
Elle était baroque et si vieille
Q'elle avait perdu le sommeil.
Mais un garçon nommé Friedrich
Changeait en notes de musique
Les pleurs qu'il voyait en dormant
Tomber sur un beau piano blanc.
Et les nuits noires de chagrin
Il jouait même à quatre mains.
 

 

 

Il jouait des mélodies tellement belles
Que tous les oiseaux en vol fermaient leurs ailes
Et restaient suspendus
A des notes perdues
Dans un bouquet de nuées.
 

 

 

Quand il se levait le matin
Il ne se souvenait de rien
Et récitait avec sa mère
Une bien touchante prière.
"Mon Dieu faites qu'il nous revienne
Et que nul ne voit notre peine
Merci pour le pain et les fleurs
Merci pour l'amour en nos cœurs"
Et il rayonnait d'un sourire
Comme s'il le voyait revenir.
 


Un soir un homme fatigué
Ouvre la porte sans frapper
Il dit "J'ai tant pensé à vous
Que j'ai cru en devenir fou"
Le garçon reconnaît son père
Parti pour donné des concerts
Dans mille palais merveilleux
Sur les bords du Danube bleu.
Et le père dit à son enfant
"Je t'apporte mon piano blanc"


Il jouait des mélodies tellement belles
Que tous les oiseaux en vol fermaient leurs ailes
Et restaient suspendus
A des notes perdues
Dans un bouquet de nuées.
 
(Début de "rêves d'amour" de Franz
Liszt au piano solo par Georges Gziffra.)



Paroles et musique de Cécile Caulier

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